Ombre de la montgolfière sur la forêt
Reflet de la Montgolfière dans l'étang
Vue de la Dombes depuis le ballon
Reflet de la montgolfière dans l'eau
ombre de la montgolfière sur un champ
Ombre de la montgolfière sur la forêt
Reflet de la Montgolfière dans l'étang
Vue de la Dombes depuis le ballon
Reflet de la montgolfière dans l'eau
ombre de la montgolfière sur un champ
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Région des vols    

Les zones de vol sont la grande surprise que nous réserve le vent lors de nos promenades en montgolfière ! Comme le ballon ne se dirige pas, c’est le vent qui nous emmène survoler des espaces différents.

Cependant, notre situation géographique nous tourne tout particulièrement vers la Dombes, « le pays aux mille étangs ».

Votre champ de vision va du Beaujolais et du Mâconnais à l’ouest, à la chaîne des Alpes et au Mont-Blanc à l’est. Mais laissez-nous vous présenter plus particulièrement la Dombes, tant le Beaujolais et ses vignes que les sommets majestueux des Alpes sont plus connus.

Coucher du soleil dans la Dombes

Un peu de géographie et d’histoire

Vous êtes dans le département de l’Ain, au nord-est de Lyon. La région de la Dombes s’étend entre la Bresse au nord, le Bugey à l’est, la vallée de la Saône à l’ouest et les plaines du Rhône au sud.

C’est un plateau argileux et sablonneux. Les étangs que vous allez découvrir sont d’origine humaine ; ce sont les moines trappistes qui se chargent au XIXe d’assainir les marais responsables d’un paludisme endémique. Ces moines cisterciens bâtissent leur abbaye Notre-Dame des Dombes, au Plantay, à l’initiative de l’évêque d’Ars avec le soutien de Napoléon III. Un triple développement est visé : sanitaire, social et spirituel. Bossan, architecte de la basilique Fourvière à Lyon et de celle d’Ars, conduit les travaux. Elle est bâtie en briques rouges.

La pisciculture

Les étangs ont donc été creusés par les moines, légèrement en pente pour que l’eau s’écoule lors de la vidange opérée au moment de la pêche. On alterne donc les périodes dites d’assec (l’étang est sans eau) et celles d’évolage (l’étang est en eau et consacré à la pisciculture). C’est la grande particularité de la Dombes qui allie ainsi culture céréalière et élevage piscicole. La grenouille de la Dombes est particulièrement appréciée en cuisine !

 

Aujourd’hui, la Dombes est la première région productrice de poissons d’étangs en France sur environ 10000 ha. Carpes, tanches, brochets, gardons propulsent la Dombes au rang de principal centre français de poissons d’eau douce.

Paysage de la Dombes depuis la nacelle
Reflet du soleil sur les etangs de la Dombes

Le royaume des oiseaux

La richesse de son avifaune permet à la Dombes d’être classée parmi les dix plus grandes régions du monde dans ce domaine. Jugez plutôt : vous pouvez croiser lors de votre vol, des oiseaux nicheurs locaux tels le canard colvert, le chipeau, le souchet, le milouin, le faucon, la crécelle, le foulque, la mouette, le héron cendré, la corneille noire et le faisan. Mais aussi, des oiseaux migrateurs estivants arrivant au printemps et repartant en automne tels le héron pourpré, l’aigrette gazette, le loriot, le coucou, le rossignol, la sarcelle d’été bondrée apivore, le grèbe… ainsi que de grands migrateurs comme le bécasseau minute, le balbuzard pêcheur, la spatule ou la cigogne noire.

C’est aussi le royaume des chasseurs, qui taquinent les lièvres et les chevreuils…

Le cheval, vieil habitant des lieux

Grâce à la Maison de Savoie, la Dombes a accueilli dès les XVe et XVIe, d’importants haras de chevaux de selle. Des éleveurs se sont donc consacrés à eux au point que certains villages sont devenus des places fortes de commerce de chevaux. Les centres d’élevage de demi-sang de la Dombes ont acquis leurs lettres de noblesse avec ce cheval de selle français, cheval de sport vaillant sur l’obstacle.

Les rendez-vous hippiques se développent aussi, sur l’hippodrome Bel Air à Châtillon sur Chalaronne et naît le Jumping international de Bourg-en-Bresse.

Chevaux de la Dombes
Paysage de la Dombes

Le pigeonnier

Avant la Révolution, la construction de pigeonniers dépendait de la surface de terre labourable. Dans la Dombes, au moins 30 arpents étaient nécessaires pour protéger les champs avoisinants des déprédations des pigeons. Le nombre de pigeons à l’étage des pigeonniers était aussi règlementé.

Au rez-de-chaussée, on trouvait le poulailler, l’écurie des chèvres ou la remise à pommes de terre. S’il y avait un premier étage, il servait d’entrepôt du « ballon », enveloppe du grain de blé et des cordes de chanvre.

Vous apercevez sans doute les murs crépis à la chaux et au sable fin, lisses, pour empêcher les prédateurs, fouines ou rats de grimper et de croquer les pigeons… Dans la Dombes, le pigeon est le biset, bleu avec deux raies noires sur les ailes.

Après la Révolution, les pigeonniers se sont multipliés du fait de la disparition du privilège.

Le pigeon a toujours été un met de choix. Ainsi, en 1393, la Maison du Roi en consommait 400 par jour, rôtis, farcis, en ragoût, en tourte ou en soupe !

La table

Un proverbe grec dit que « la table est l’entremetteuse de l’amitié ».

Vous êtes aussi dans une région de fins gourmets ; Jean-Anthelme Brillat-Savarin n’est-il pas un enfant du pays ?

Canards, grenouilles, poissons et gibier concourent à la fabrication de mets succulents et raffinés. La Bresse excelle à mêler volailles, beurre, crème et œufs tandis que le pays de Gex se régale de ses torrents pleins de truites. Le Bugey n’est pas en reste avec ses vignobles et ses morilles, tandis que Lyon et ses bouchons, auberges célèbres, régalent leurs clients d’andouillettes, de quenelles, de saucissons et de bugnes en dessert.

La montgolfière s'éloigne au dessus du Rhône
Sol de l'étang dans la Dombes

Habitat

Dans la Dombes, les matériaux utilisés sont la terre et les galets, en l’absence de pierre. Le pisé (terre humide tassée entre des branches de bois) est le matériau principal traditionnel de la Dombes pour les fermes. Pierre et brique sont réservées aux églises, châteaux, maisons de maître etc…

Les fermes que vous apercevez, ont été bâties principalement entre le XVIIIe et le début du XXe.

Une longue tradition de terre cuite est aussi vivace dans la Dombes. Le « carron », brique épaisse, a été utilisée pour construire les forteresses car elle est résistante aux chocs et au gel.

Les premiers châteaux quant à eux ont été élevés sur des mottes castrales appelées poypes, construites au Moyen-Age pour servir d’observatoires.

Dans certains villages, les maisons sont à colombage ou à pans de bois.

Là où le vent nous porte, nous survolons la ferme des Dombes à Civrieux, le château de Montribloud à Saint-André-de-Corcy, celui d’Ambérieux-en-Dombes, les remparts de Saint-Trivier-sur-Moignans, la maison forte de Villon à Villeneuve, le château de Fléchères (chef d’oeuvre architecturale du XVIIe dans son parc de 40 ha et ses fresques italiennes de 1630), le domaine de Cibeins et celui de Misérieux et son magnifique pigeonnier.

Mais aussi, le château de Bouligneux qui se dresse sous nos pieds au cœur de la Dombes, joyau de l’architecture en carrons, entouré de ses étangs. La ferme du château Terre à la Chapelle-du-Châtelard à 5 km au nord de Marlieux, « ferme aux enfants », la ferme Villette à Saint-Germain-sur-Renon, ferme dombiste typique.

Enfin, l’abbaye Notre-Dame des Dombes au Plantay et la tour du Plantay au bord de l’étang, vestige d’un ancien château féodal, le château de Sandrans bâti en carrons, la poype les Roussières à Saint-André-de-Corcy ou celle de Villars-les-Dombes.

Voilà un bref tableau de la région qui vous accueille, espace ultra-protégé de la Dombes à découvrir à bord de notre montgolfière, dans le silence des airs.

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